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La recherche de financement : clé de voûte de la réussite de votre entreprise

Publié le 14/12/2016

Grâce à votre business plan, vous connaissez le montant de l’investissement nécessaire pour créer votre entreprise. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est nécessaire d’avoir recours à plusieurs modes de financement pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier !

1) Combien pouvez-vous investir ? Quelles sont vos ressources propres ?

Telles sont les premières questions à vous poser.

En effet, il est primordial de montrer aux autres partenaires que l’on croit au projet et que, de ce fait, on est prêt à investir ses économies. L’apport diminue le risque du prêteur, mais c’est aussi un signe de préparation financière, qui démontre qu’il y a une démarche d’anticipation, de préparation et de construction.

Il faut donc commencer par recenser vos apports personnels, qui doivent représenter au minimum 25 % à 30 % du besoin de financement global.

Pour la somme restante, le recours à un emprunt bancaire est nécessaire, non seulement pour financer le démarrage de l’entreprise, mais aussi ses premiers succès, son décollage et sa maturité.

En premier tour de piste, vous pouvez solliciter la banque avec laquelle vous et votre famille êtes déjà en relation, mais sans oublier de faire jouer la concurrence avec les autres banques.

Puis, préparez avec soin les documents à présenter qui appuieront vos dires et resteront à la disposition de la banque pour un examen approfondi.

Il vous faudra présenter le business plan, les données financières passées de l’établissement (trois derniers bilans), le bail commercial et tout ce qui touche à la gestion privée du ménage (justificatifs de revenus, impôts, endettement, fonctionnement du compte bancaire personnel…) car le comportement financier du chef d’entreprise a ou aura des impacts sur la gestion de son affaire (niveau de rémunération ou de prélèvement nécessaire, comportement d’épargnant ou dépensier…).

Mettez en avant vos qualités de dirigeant et votre implication personnelle : la banque prête aux personnes plutôt qu’à une notion abstraite qu’est l’entreprise.

Néanmoins, le métier d’une banque n’est pas de prendre des risques en finançant la création d’entreprise, mais plutôt le développement dès les premières années passées avec succès. Aussi, lorsqu’elle octroie un prêt, elle impose généralement au créateur de fournir des garanties.

Il est donc préférable de recourir à plusieurs modes de financement de manière simultanée pour mettre toutes les chances de son côté.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


CREDIPRO Cabinet Dauphinances 38 – Parc d’Activités Bièvre Dauphine 953 rue Augustin Blanchet 38690 Colombe – Didier LEDHUY – 04 68 54 18 65

CREDIPRO IFC - 15 avenue de Villiers 75017 Paris - Marie-Helene ROGER - 01 53 20 64 40

CREDIPRO 77 Société Eve Conseiles – 101 rue de Paris 77200 Torcy – Emile VION - 01 60 06 13 42

CREDIPRO 92 Société SB Germain – 72/74 avenue Edouard Vaillant 92100 Boulogne Billancourt – Sébastien Germain - 01 46 05 58 95

CREDIPRO Société AFC 83 – Parc Tertiaire de Valgora 83160 La Valette du Var – Véronique Marro - 04 89 79 06 24

 

2) Bpifrance, la garantie tous risques

Vous avez besoin d’emprunter mais la banque se montre hésitante ?

Sachez que Bpifrance peut intervenir en garantie du prêt bancaire. Un coup de pouce parfois décisif pour débloquer un prêt et démarrer son projet.

C’est d’ailleurs l’un de ses produits phares : en 2015 elle a engagé 7,8 milliards d’euros en garantie de prêts aux entreprises.

Concrètement, en cas de défaillance, elle se porte caution à hauteur de 50 à 70 % de votre crédit.

Quant aux critères d’éligibilité, ils tiennent en deux items : le professionnalisme du créateur et la faisabilité du projet.

En effet, Bpifrance se penche, en premier lieu, sur le CV du créateur, son parcours professionnel et ses compétences.

Puis, dans un second temps, elle analyse le projet lui-même, notamment la qualité de l’emplacement, le positionnement sur le marché par rapport aux offres concurrentes, puis se penche sur la situation prévisionnelle de l’équilibre.

En outre, il est à noter que depuis la disparition le 1er avril 2015 du prêt à la création d’entreprise (PCE), ce dispositif a été renforcé.

Les banques disposent désormais d’une délégation de Bpifrance pour accorder cette garantie pour des prêts allant jusqu’à 200 000 euros (au lieu de 100 000 euros jusqu’à présent), ce qui présente l’avantage de diminuer les délais d’attente pour le créateur.

L’ensemble de ces dispositifs limite donc les risques et facilite la prise de décision favorable des acteurs bancaires. Si la demande de garantie est souvent proposée par le banquier, elle n’est pas systématique.

N’hésitez donc pas à en parler pour augmenter vos chances d’obtenir un prêt.

3) Accre et Nacre : subventions « coups de pouce »

En sus de la garantie bancaire, il est primordial de s’intéresser à toutes les aides et subventions dont vous pouvez bénéficier pour lancer votre activité.

Parmi elles, deux dispositifs s’adressent en particulier aux demandeurs d’emploi : Accre et Nacre.

Ils visent à faciliter tant la structuration des projets de création que le développement des activités ainsi créées.

L’Accre consiste en une exonération de charges sociales pendant un an.

Pour en bénéficier, il faut détenir plus de 50 % du capital de l’entreprise (seul ou en famille, avec au moins 35 % à titre personnel) ou en être le dirigeant et détenir au moins un tiers du capital.

La demande doit être déposée auprès du centre de formalités des entreprises (CFE) lors de la déclaration de création ou de reprise de l’entreprise ou dans les 45 jours qui suivent. Quant au parcours Nacre, c’est un dispositif d’accompagnement global pour la création d’entreprise.

La première phase concerne l’aide au montage de dossier : le créateur bénéficie d’environ huit à dix séances de conseil dans un délai de quatre mois.

Puis, le Nacre accompagne le créateur dans l’obtention de financements adaptés à son projet, dont le prêt à taux zéro Nacre d’un montant de 1 000 € à 8 000 € remboursable sur cinq ans, couplé bligatoirement à un prêt complémentaire (bancaire ou solidaire).

Enfin, le créateur bénéficie d’un accompagnement post-création de trois ans qui a pour objectif de l’aider à pérenniser son activité grâce à des séances de conseil.

Pour en bénéficier, contactez les opérateurs labellisés par l’État dont vous retrouverez la liste par région sur le site dédié.

4) Prêt brasseur :

Parmi les aides financières existantes pour compléter l’emprunt bancaire, le prêt braseur occupe une place de choix.

En effet, les brasseurs partenaires, comme France Boissons (filiale d’Heineken) ou AB InBev (Leffe, Hoegaarden…), peuvent proposer des aides financières pour compléter l’apport personnel, se porter caution, mettre à disposition du matériel (pompes à bière, mobilier pour la terrasse…), effectuer des travaux de rénovation ou assurer de la trésorerie via une livraison à paiement différé.

En contrepartie, vous vous engagez à acheter une certaine quantité de boissons et ce de manière exclusive sur une période déterminée.

Veillez néanmoins à ce que les quantités minimales à acquérir soient en adéquation avec votre volume d’activité. Si ce type de contrat vous paraît contraignant, son exclusivité ne peut pas porter sur plus de cinq ans.

De plus, l’entreprise dépositaire s’engage à entretenir ou à changer le matériel mis à disposition en cas de panne, à ses frais.

5) Financements dernières générations

Associations d’investisseurs en fonds propres, crowfunding…

De nouvelles sources de financement émergent à l’heure où les banques durcissent leurs conditions d’octroi de crédit.

Autant de pistes à explorer pour diversifier ses moyens d’action.

Même si le nombre de projets aidés par les associations d’investisseurs en fonds propres est encore faible, cette solution présente de grands avantages pour le créateur, en termes de coût mais aussi de crédibilité.

En effet, ces acteurs peuvent octroyer des prêts d’honneur entre 2 000 € et 50 000 € avec un différé possible de 12 mois), en général au taux zéro, sans garantie ni caution personnelle, tandis que, parallèlement, ce type d’aide représente un label pour le créateur, ce qui lui permet ensuite d’obtenir d’autres financements par un effet boule de neige.

Pour déposer une demande, rapprochez-vous du réseau Entreprendre, des plates-formes Initiatives France ou encore du mouvement Love of Money pour l’emploi.

Internet peut également aider avec notamment le nouveau mode de financement alternatif appelé crowfunding. My Major Company ou Kisskissbankbank en sont les exemples les plus connus.

Dans ce cas, le financement est fait par un grand nombre de personnes qui décident d’investir de petites sommes sur un projet pour la simple raison qu’il leur plaît.

Pour y avoir recours, prenez contact avec l’association Financement participatif France qui représente les acteurs du secteur.

6) Un courtier pour plus d’efficacité

Si certains se disent capables de négocier seuls, d’autres n’hésitent pas à faire appel à un courtier en crédit.

Lorsque vous réalisez cette démarche vous-même, c’est un peu « au petit bonheur la chance » : vous allez interroger votre banque, puis une autre, mais sans réelle logique quant à ce choix.

En revanche, le courtier, de par sa connaissance du marché et de ses partenaires, sait à quelles portes frapper en fonction du dossier à présenter.

Faire appel à lui constitue tout d’abord un gain de temps.

En multipliant les rendez-vous chez différents prêteurs, il consacre toute son énergie à faire aboutir votre dossier par le suivi, la relance et l’animation de son réseau de financeurs, ce qui conduit à raccourcir les délais de décision.

D’autre part, il vous permet d’obtenir la meilleure offre disponible, par la consultation de plusieurs banques, par la mise en concurrence et par une expertise de présentation qui montre tout l’intérêt du projet.

S’il négocie les conditions d’emprunt, il analyse aussi les conditions d’assurance et les coûts de la relation bancaire au quotidien (fonctionnement de compte, terminal de paiement, transactions monétiques…).

En outre, les courtiers ne sont pas seulement des experts en financement mais aussi des spécialistes de l’entreprise : critique du plan de financement, critique des prévisions, réflexions sur l’ensemble du business plan et sur la forme juridique… sont autant d’occasions de faire progresser la réflexion et le projet de l’entrepreneur.

Une fois le dossier validé, il le présente aux financeurs à l’écrit, c’est-à-dire traduit dans le langage du banquier, puis à l’oral en rencontrant systématiquement les interlocuteurs bancaires (de quatre à six).

Cette médiation constitue un gain de temps pour le demandeur, qui ne rencontrera que ceux qui auront montré de l’intérêt.

Enfin, faire appel à un courtier permet de vous consacrer à d’autres aspects de votre projet comme trouver vos futurs fournisseurs, un entrepreneur de travaux pour définir les prestations et négocier les prix, ou encore un juriste pour valider la forme juridique et préparer les actes et contrats.

Concernant le coût, la réglementation du courtage interdit les frais de dossier ou les frais d’étude ; le seul mode de rémunération est une commission d’intervention, uniquement « au résultat ».

 

Pauline de Waele
Sources LA REVUE DES COMPTOIRS – N° 194 – MARS 2016

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